Origine et symbolisme de Sûryanâmaskar
Origine
Il est tout d’abord nécessaire de préciser que SÛRYANÂMASKAR a été annexé au Yoga.
L’origine de Sûryanâmaskar serait attribuée aux Perses. Ce peuple, en effet, connut une religion monothéiste dont le Dieu Suprême « Ahura-Mazda » était appelé « Seigneur de la lumière et du ciel », cependant, ils continuèrent parallèlement à idolâtrer des dieux primitifs tels que Mithra (le soleil) et Anaita (déesse de la fertilité et de la terre).
Au VIIème siècle les Parsis (mot persan désignant les Mazdéistes ayant fuit la Perse pour l’Inde), fuyant l’Islam, s’installèrent en Inde et se regroupèrent autour de Bombay. A la suite de cette émigration, un rituel solaire se serait peu à peu intégré dans les pratiques yogiques.
Au départ, elle s’incluait dans l’entraînement des Ksatrias, caste de guerriers, et c’est un membre de cette caste, le Rajah de AUNDH qui l’a propagée en l’introduisant dans son royaume à tous les niveaux (écoles, entreprises, etc…).
Cependant Sûryanâmaskar n’est en aucun cas une prière païenne. C’est un splendide enchaînement d’Âsanas qui peut préparer aux autres Âsanas qu’il complète, car Sûryanâmaskar tonifie toute la musculature, accélère et amplifie la respiration ainsi que le rythme cardiaque, sans fatigue ni essoufflement dans une pratique normale et il exerce en même temps la concentration.
Symbolisme lié au soleil
La simple contemplation du ciel suffisait à provoquer dans la conscience de l’homme primitif une expérience religieuse car la vastitude et la hauteur de la voûte céleste étaient, à elles seules, génératrices de questions, de respect et de désir de transcendance.
Parmi les planètes et les millions d’étoiles visibles, la position, la taille et les fonctions du soleil l’ont amené tout naturellement à occuper une place importante dans les religions des premiers-âges.
Bien que très répandu dans le monde, le culte solaire s’est plus particulièrement développé en Egypte, en Asie, en Europe archaïque ainsi qu’au Pérou et au Mexique.
La vénération portée au soleil provenait de la peur ancestrale provoquée par la disparition du disque de lumière à l’horizon, entraînant la nuit mystérieuse, l’effacement du monde des formes, suivie à l’aube de son éternel retour, ressuscitant toute chose : alternance visible du sommeil et du réveil de la vie, de l’intériorité et de l’extériorité.
Pareil à tous les dieux inventés par les hommes, le soleil possédait un pouvoir « nourrisseur », « créateur » de par sa chaleur et sa lumière, mais également un pouvoir « destructeur » provoqué par son excès (sécheresse). C’est pourquoi, afin de préserver la vie, la lune (symbolisant la fertilité liée à l’eau) et le soleil étaient, très souvent, inséparablement honorés dans les rites primitifs. Si les rites archaïques se sont évanouis, il n’en reste pas moins qu’à notre époque, l’adoration du soleil provoque chaque année la ruée de milliers de vacanciers aspirant à « l’ardeur de ses rayons » !
L’homme faisant partie du tout, et tout ce qui est à l’extérieur étant à l’intérieur, le Yoga définit dans le corps de l’homme des canaux d’énergie (Nadis) spécifiques à chacun d’eux (Ida et Pingala) et nous propose, par la pratique, de nous relier à ces deux astres.
Ida (lunaire) et Pingala (solaire) représentent la possibilité d’harmoniser ces deux énergies, et de réaliser leur harmonie dans notre intériorité.
La Salutation au Soleil est un hommage rendu à sa générosité dispensatrice de lumière, de chaleur, de vie, de beauté, pour toute forme vivante sur terre et pour tout homme.
Symbolisme de Sûryanâmaskar
Sûyanâmaskar représente le cycle de toute vie, depuis le non manifesté s’incarnant dans la matière, jusqu’au retour au non manifesté ayant acquis une conscience supérieure. Elle symbolise ainsi la démarche générale du Yoga.
Ce salut symbolise le cycle de la vie, de la naissance à la mort : l’énergie présente en chaque être développant au travers de la vie une plus grande conscience puis qui, enrichie de son expérience, retourne à sa source.
La Salutation au Soleil est composée de douze mouvements qui s’enchaînent et dont certains se répètent, s’inversant dans leur exécution.
Douze représente, entre autre, la révolution de la terre autour du soleil en douze mois lunaires. Chacun des douze mouvements correspond à un symbole particulier.
Article Dany Loriole-Martin enseignante de Yoga
© Radio PLENITUDE